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Je ne suis pas le doudou de mon papa

ISBN 978-2-36266-569-1

État Nouveau

96 pages • 13,5 x 18 cm

Élisabeth Brami, ill. Sylvie Serprix

Avant, Bertille s’endormait chaque soir sur ses deux oreilles, bordé, bien au chaud contre son doudou Oscar. C’était avant.

La première nuit, le père de Bertille s’est allongé à côté de lui, dans son lit. « Chut ! Maman dort. » a-t-il chuchoté. La nuit d'après, il est revenu. Puis toutes les nuits suivantes, en faisant jurer à Bertille que ce serait « leur secret ».

Bertille n’aime ni les « chut » de son père, ni ses gestes. Dans sa tête, tout s’embrouille. À la maison, il n’est plus aussi joyeux. À l’école, ses notes chutent. Jusqu’à sa rencontre avec un livre, et LA phrase qui le libérera. Celle qu’il criera à sa mère : « Je ne suis pas le doudou de Papa. »

Avec le soutien de l'association « Face à l'inceste ».

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Je ne suis pas le doudou de mon papa
96 pages • 13,5 x 18 cm

Élisabeth Brami, ill. Sylvie Serprix

Avant, Bertille s’endormait chaque soir sur ses deux oreilles, bordé, bien au chaud contre son doudou Oscar. C’était avant.
La première nuit, le père de Bertille s’est allongé à côté de lui, dans son lit. « Chut ! Maman dort. » a-t-il chuchoté. La nuit d'après, il est revenu. Puis toutes les nuits suivantes, en faisant jurer à Bertille que ce serait « leur secret ».
Bertille n’aime ni les « chut » de son père, ni ses gestes. Dans sa tête, tout s’embrouille. À la maison, il n’est plus aussi joyeux. À l’école, ses notes chutent. Jusqu’à sa rencontre avec un livre, et LA phrase qui le libérera. Celle qu’il criera à sa mère : « Je ne suis pas le doudou de Papa. »

Avec le soutien de l'association « Face à l'inceste ».
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Le mot d'Élisabeth Brami

" On est en 2000 dans une banlieue huppée du sud-ouest parisien. L’auteure va dans une grande section de maternelle. Soudain, une petite fille au visage grave se lève et déclare :
— Moi, j’ai peur de mon papa.
— Et qu’est-ce qui te fait peur chez ton papa ?
— Quand il vient dans mon lit la nuit.
C’était il y a plus de vingt ans. La directrice de l’école avait reçu la circulaire évaluant les cas d’inceste à un par classe. Signalement avait été fait avec témoignage de l’auteure. Le cas avéré des semaines plus tard après enquête.
Pendant des années, l’auteure chercha à écrire sur ce crime des familles sous omerta.
En 2022, — puisque l’auteure… c’est moi — dans un CE1 de Creil, j’ai rencontré mon personnage, un Rayan qui a enfin déclenché mon processus d’écriture.
— Une nuit, je me suis réveillé, et j’ai vu mon papa dans mon lit, à côté de moi. Après, il est sorti pour aller travailler. J’ai pas compris. C’était bizarre.
— Mais tu n’es pas le doudou de ton papa ! Aucun enfant n’a à être le doudou d’un parent ou d’un adulte ! me suis-je écriée.
En 2023, on évalue à la hausse le fléau de l’inceste : deux ou trois enfants par classe. Ce roman est dédié à la petite fille au visage grave et à Rayan inquiet. Pour que tout lecteur en âge de lire seul puisse mettre des mots sur ce qu’il vit ou endure, sur ce qu’il ne devrait pas endurer. Qu’il apprenne la vigilance ou sorte du silence, puise en mon personnage le courage de dire « non ».
Donner le plus tôt possible aux enfants les moyens émotionnels et intellectuels de participer activement à leur propre défense est de notre responsabilité d’adulte. "